A l’âge où toutes les jeunes filles pensent déjà qu’un jour elles rencontreront le prince charmant, qu’ils vivront heureux et auront beaucoup d’enfants, moi je savais déjà que l’Amour avec un grand A n’existait pas. Nous avons tous été bercé par les Walt Disney. Résultat : ne devrions nous pas intenter une action contre les Studios Disney pour publicité mensongère et préjudice moral ?! En effet, si tous ces contes avaient une suite, on découvrirait que le prince n’est plus si charmant, qu’il se tape la voisine et que Blanche Neige est devenue alcoolique face à la solitude et aux tâches ménagères ! Vous me direz triste vision de l’amour…Oui peut être. Mais je n’attends qu’une chose histoire après histoire : être agréablement surprise…Pourtant, j’attends toujours ! Pour le moment, malgré des instants de joie et de bonheur (ne dramatisons tout de même pas !), j’en suis toujours à définir ce qu’on appelle la « gente masculine » en un mot : le SEXE. Soyons réaliste, dans la plupart des cas (heureusement il existe des exceptions), quand un homme nous invite à dîner ce n’est pas pour calculer notre Q.I mais pour conclure au dessert en prétextant un dernier verre !
C’est pourquoi, à défaut de vivre avec l’espoir qu’un jour l’amour éternel, l’amour avec un grand A frappe à ma porte, j’ai décidé de vivre plusieurs histoires successives et d’en dresser le bilan à la fin de chacune. Parfois le bilan est positif, parfois il est négatif.
J’ai vécu plusieurs relations sérieuses, vous savez celles où on se dit c’est le « bon », celles où on connait tout de l’autre, même sa famille…et malgré tout on reste ! Mais, il arrive un moment où on se dit qu’il est temps de partir. Ce n’est pas que s’entendre dire qu’on est la plus belle, la plus merveilleuse…Bref s’entendre dire qu’on est la femme de ses rêves ne nous dérange mais on ressent le besoin d’aller voir ailleurs, de s’amuser, de retourner à l’adolescence où l’on passait d’une amourette à une autre sans qu’il y ait de conséquence.
Aussi, je ne vous parlerai que de ces aventures successives qui bien que peu constructives, sont malgré tout assez divertissantes.

dimanche 28 décembre 2008

MA PLUS BELLE HISTOIRE OU LA DESCENTE EN ENFER :

Juste après le départ du polak, j’ai continué à fréquenter le café où l’on s’était rencontré. J’y avais mes habitudes, je m’entendais bien avec le barman et malgré son départ je ne ressentais pas le besoin de changer de lieu. Petit à petit, le barman est devenu mon confident : il savait tout de mes états d’âme, de mes joies, de mes peines, de mes rencontres… bref une certaine complicité s’était installée entre nous. Au fil du temps, nos discussions ne se limitaient plus à ses heures de travail. On se retrouvait à la fermeture du café pour passer des moments ensemble, on passait des nuits à discuter, à rire… et je dois dire que c’était agréable de passer autant de temps avec quelqu’un sans qu’il ne tente quoique ce soit. Pourtant, il me semblait apercevoir, par ci par là, quelques attentions qui sortaient du cadre d’une simple amitié. C’est ces petites attentions, nos longues discussions, les fous rires que l’on partageait qui ont fait naitre en moi un doute : à certains moments, j’avais l’impression qu’il me plaisait bien plus qu’un ami, et à d’autres, je me disais qu’il n’était pas mon style de mec et qu’une tentative de baiser gâcherait notre amitié naissante. Mais notre rapprochement soudain suscitait beaucoup d’interrogations auprès de notre entourage. C’est pourquoi un soir où nous étions tous assis autour d’un verre et que les sous entendus jaillissaient de toutes parts, j’ai eu l’idée d’affirmer ce que tout le monde supposait : « pour mettre fin à vos questions, je vais vous le dire… oui, on est ensemble » et je posai mes lèvres sur celles du barman. Il est vrai qu’en réalité nous n’étions pas ensemble, mais je sentais que je lui plaisais et comme je n’étais pas certaine de ce que je voulais vraiment, je me suis dis qu’en agissant comme s’il s’agissait d’une blague que lui et moi faisions aux autres je ne prenais pas vraiment de risque. Bah oui, si finalement je me rendais compte que je le considérais juste comme un ami, je pouvais toujours avancer l’argument de la farce ! Mais malgré tout, le jeu n’était pour nous deux qu’une excuse pour mettre à exécution nos envies secrètes : être ensemble. En effet, j’avais à peine eu le temps de retirer mes lèvres des siennes, qu’il m’avait déjà entouré de ses bras. Nous sommes restés tout le reste de la soirée enlacés. Au petit matin, j’ai proposé que l’on aille tous chez moi. Le barman, qui devait reprendre le travail quelques heures plus tard, s’est assoupi et à son réveil, il n’y avait plus que lui et moi. Et là, sans savoir pourquoi, je me suis dis que j’avais fais une bêtise, que nous n’aurions pas du franchir les limites de l’amitié et que sur un coup de tête j’avais tout gâché…Ma distance était plus que palpable et c’est les yeux tristes que le barman retourna travailler. Les mots qu’il me lâcha avant de monter dans l’ascenseur me firent l’effet d’une bombe : « Je ne pensais pas avoir à te dire ça un jour mais là je suis triste et c’est à cause de toi », suivi d’un texto : « sache que je suis dingue de toi »… aïe ou plutôt aïe aïe aïe ! Il m’a avoué par la suite qu’il était tombé amoureux dès mon premier regard. Je ne savais plus ce que je ressentais. Tout comme dans les couloirs du métro aux heures de pointe, c’était la bousculade dans mon cœur. Après une nuit de sommeil, je ne savais toujours pas où j’en étais… ces doutes auraient du me mettre la puce à l’oreille car même si je serais passé à côté de cette « belle histoire », cela m’aurait évité tellement de désillusion… Bref, le lendemain je dis au barman, que je préfèrerais que notre nouveau statut reste entre nous deux et les quelques amis qui avaient assisté à notre premier baiser. Sa compréhension et sa patience ont été payante puisqu’à nouveau je le regardais les yeux brillants et acceptais son invitation à diner. Ce soir là, il s’est montré encore plus attentionné et inquiet de ce que je pouvais penser de lui. Je trouvais ça super mignon. Travaillant le lendemain, la soirée s’est finie chacun de son côté. C’est donc à la fin du week end, le dimanche soir, que nous nous sommes retrouvés. Le week end fut long et nos échanges téléphoniques passionnés. Pour nos retrouvailles, il était prévu qu’il passe la nuit chez moi mais avant nous sommes allés boire un verre en tête à tête et c’est ce soir là que nous avons échangé notre vrai premier baiser et que notre histoire d’amour a vraiment commencée… Ce n’était plus le barman mais mon barman ! A partir de ce moment, nous nous sommes plus quittés. Nous étions devenus fusionnel. Cette fusion de prime abord magique s’est finalement avérée tragique. Les premiers mois furent merveilleux, fantastiques et tout un tas d’autres adjectifs élogieux. Je ne me reconnaissais plus : un air béat s’affichait sur mon visage, j’avais tout le temps le sourire aux lèvres même lorsque la conversation ne s’y prêtait pas. Et puis pour la première fois je faisais vraiment l’amour. Nos ébats étaient d’une rare intensité. Le paradis sur Terre… qui s’est petit à petit affaissé pour atteindre le niveau de l’enfer. Le naturel revient toujours au galop ! Mon moral et mon appétit étaient réglés en fonction de ses humeurs. Je descendais et remontais sur mon petit nuage tel un cavalier sur son cheval. Tous les trois jours, on se disputait, il savait trouver les mots qui font mal, je le quittais puis ne pouvant résister à ses belles paroles, je revenais. A chaque fois que je le quittais je me promettais de ne plus revenir mais à chaque fois j’étais prise par le syndrome du « et si…, et si… » (Et si cette fois ci il tenait vraiment ses promesses). Bref la peur d’avoir des regrets et surtout parce que je l’aimais comme jamais je n’avais aimé avant lui faisait que je revenais toujours avec l’espoir que le soleil des premiers jours reviendrait. Grosse erreur ! Il me promettait que dès que son contrat de travail prendrait fin, tout irait mieux, qu’il serait détendu, qu’il aurait plus de temps pour vivre. Et il n’avait pas tort : notre relation était redevenue presque magique. Je dis presque car tous ces mois passés à se disputer puis à se réconcilier m’avaient beaucoup meurtri. Le soir de nos « retrouvailles », j’ai découvert une nouvelle personne, il s’est ouvert comme jamais et j’ai eu le droit à une déclaration digne d’un film hollywoodien. Pourtant, comme d’habitude, le ciel n’allait pas tarder à s’assombrir et ce que je décrirais comme du harcèlement moral aussi. Jusqu’à ce que je comprenne que ça ne changerait jamais. Moi qui ai toujours crié haut et fort que je ne mènerais jamais une vie comme tout le monde, avec lui, je rêvais secrètement d’un avenir commun… Le jour où j’ai avoué mes désirs d’avenir, il m’a bien fait comprendre, de manière détournée, que ces désirs n’étaient pas partagés. Au bien sur, voyant ma réaction, il me disait que je n’avais pas compris ce qu’il me disait… Bah oui, normal, pour lui je n’étais qu’une conne sans humour. Mais « ce n’est pas au vieux singe que l’on apprend à faire la grimace » ! La formule qu’il avait employée était celle que j’avais toujours utilisée lors de mes autres relations sérieuses. Aujourd’hui ce qui devait arriver est arrivé : nous ne sommes plus ensemble… du moins officieusement puisque rien n’a été dit. Du jour au lendemain, nous ne nous sommes plus adressés ni la parole, ni un texto, rien de rien. Cela fait actuellement trois semaines (joyeuses fêtes !). Et malgré la tristesse, je me dis que nous n’étions pas faits pour être ensemble et dès que j’ai un coup de blues en repensant à tous les merveilleux moments que nous avons passé, je me remémore aussitôt les mauvais. Non seulement les disputes mais aussi tous ceux où il me rabaissait plus bas que terre par la dureté de ses mots ou par ses attitudes de froideur… En fin de compte il y a longtemps que j’aurais du prendre cette décision ou du moins m’y tenir puisqu’en ne trouvant pas ma place dans sa vie, j’en avais perdu ma place dans la mienne. Pour conclure, référez vous à l’introduction… Et je rajouterais que la boucle est bouclée !

6 commentaires:

Paltan a dit…

Et oui pas facile de trouver en face de soit une réciprocité, qu'elle dure un instant ou plus longtemps, il est très difficile de la garder... J'aime bien tes aventures, car il semble que tu ne te caches pas derrière de faux semblants, ce qui ne veut pas dire non plus que tu es prête à faire n'importe quoi, mais ton fonctionnement semble équilibré, passionné aussi... tu as raison, aime ta vie, vie là et amuses toi...

Lisa a dit…

Salut Jennifer,

Je voulais t'écrire un mail mais je n'ai pas trouvé de lien sur ton blog donc je passe par la case commentaires...
j'aime bien ta vision des choses et j'aimerai bcp te rencontrer pour en discuter et faire ta connaissance "pour de vrai" :-)
Moi je suis Frédérick,30 ans, originaire de Marseille et à Paris depuis 2 ans pour le boulot.
N'hésites pas à me contacter !
A bientôt,
Biz
Fred

Anonyme a dit…

Bonjour,

je viens de découvrir le blog et J'ai lu pas mal de posts mais c'est surtout l'introduction qui m'a interpellé.Comme toi je pense que j'exprime bien plus mes émotions à travers les mots ou tout du moins que j'arrive à les exprimer.je suis toujours à la recherche de MES limites et de MA définition que je pourrais donner à l'amour et au sexe.En la matière je suis plutôt perdue ou très confuse.Ce blog m'a l'air riche d'expériences;je vais continuer à lire les posts et peut être que j'y trouverai des indices pour mes recherches.
Kiwee

Anonyme a dit…

Bonjour, je suis content de voir enfin une demoiselle, de plus,très jolie, s'exprimer librement, visiblement très à l'aise avec les bons et mauvais côtés de la vie. Les femmes devraient s'exprimer plus souvent, sans penser si se sera bien ou mal perçu, de cette façon ont pourrait peut-être progresser (les hommes.Pour ma part, je pense qu'en 2009, ce qui choque le plus, ce sont les images et les récits des journaux télévisés, radiophoniques... Des images de morts, de violences, de misère nous innondent aux heures des repas, et, pour revenir au sujet, un nombre non négligeable de personnes considèrent encore que les hommes peuvent faire ci de cette façon là, et les femmes??? Ben non, PAS BIEN! Ton blog est très frais, sympathique, et quand tes posts sont plus tristes, c'est un simple reflet du quotidien de bon nombre de personnes aujourd'hui. Mais je préfère quand même notre époque où les femmes peuvent choisir de partir, parfois difficilement et avec des séquelles très lourdes, mais il n'y a pas si longtemps, le choix des femmes était extrêment limité...J'ai 35 ans, une femme merveilleuse, j'ai beaucoup profité de mes plus belles années, avec des désillusions, des amours passionnés, j'ai voulu voir un maximum de choses et j'apprend toujours autant aujourd'hui. Certains profitent plus ou moins longtemps de ces fameuses plus belles années de nos vies, et pour l'avoir testé (en temps qu'HOMME), je ne peux que t'encourager à t'éclater, découvrir, aimer, "désaimer", mais surtout, un truc de mec: quand j'ai fais l'armée (dans les parachutistes, je voulais essayer...c'est pêchu! je conseille pour ceux qui aiment les sensations fortes et le sport de très haut niveau :-), donc, je disais, mon régiment avait "Croire et oser" comme embleme, et en te lisant je me dit que (pour une FILLE :-), tu as cette force supplémentaire qui anime tes décisions que d'autres ne prendraient peut-etre pas??? Il faut croire en ce qu'on fait, mais aussi oser pour avancer, seule l'audace permet de faire des choses qui sortent des sentiers battus...J'ai fini, c'est juste que tes récits et ta façon de te présenter changent d'un quotidien bien triste pour une partie de la gente féminine. Tchao, le bonheur sera obligatoirement au bout...

antoine a dit…

Chroniques très sympa à lire...

A quand un nouveau récit ????

jennifer a dit…

antoine,
je réponds avec beaucoup de retard...
j'ai un peu délaissé mon blog cette année mais je devrais en principe poster plusieurs récits d'ici la fin de l'année.
espérant que mes post plaisent toujours...
à bientôt
kisses ;-p !!