jeudi 20 novembre 2008
LE TRENTENAIRE OU L’HEURE DE VERITE
Mon frère étant venu passer quelques jours chez moi, je lui concocte une journée typiquement parisienne : culturelle la journée, « m’as-tu vu » le soir. Accompagnée d’une copine, je l’emmène en boite, au Cabaret. Musique décevante mais soirée intéressante : j’ai rencontré un mec. D’origine espagnole, il est brun, peau mate, plutôt grand, la trentaine. Au moment de partir, il prend mon numéro. Dès le lendemain, il me fixe un rendez-vous pour aller boire un verre et faire connaissance. Il m’a emmené dans un petit pub de Saint Germain, le Mabillon, l’endroit est sympa. On a discuté pendant de longues heures de tout et de rien, échangeant nos points de vue sur telle ou telle chose. Malgré tout, du moins de mon côté, il n’y a pas eu de déclic. Pourtant, quand il m’a déposé en bas de mon immeuble, je ne sais pas ce qu’il m’a pris mais je le lui ai proposé de monter…les hommes plus âgés sont soit disant plus expérimentés, c’est le moment ou jamais de vérifier ! On est donc monté chez moi pour boire un « dernier verre ». On a de nouveau discuté mais cette fois-ci de manière écourtée : il m’a enlevé mon verre des mains, l’a posé sur la table et de sauvages étreintes ont suivis…Effectivement, la manière de s’y prendre n’a rien à voir ; j’ai l’impression de me retrouver sur le tournage de « neuf semaines et demie ». Au moment où j’étais en train de me dire que j’avais bien fait de ne pas avoir stoppée la soirée au bas de mon immeuble, il me dit que je lui plais vraiment beaucoup…Je ne sais pas pourquoi mais la dernière fois que l’on m’a dit ça, je suis resté sur ma faim. Mauvais présage ? Oui. A peine ai-je eu le temps d’aller chercher un préservatif que…plus rien de chez plus rien. On est resté étendu sur mon lit, lui mal à l’aise et moi impatiente qu’il s’en aille ! Il tentait désespérément de rallumer le feu endiablé qui quelques minutes auparavant animait nos étreintes mais la magie avait disparu. Après une longue demi-heure étalée sur mon lit, il me demanda s’il pouvait rester dormir…euh…comment dire, désolé, le prend pas pour toi mais je dors mieux seule. Voyant qu’il ne se décidait toujours pas à partir je lui ai gentiment fait comprendre que j’étais fatigué et que mon jeune âge m’obligeait à faire des nuits de huit heures. Le message étant enfin passé, il se rhabilla et claqua la porte derrière lui. J’allais lâcher un ouf de soulagement quand…oh non, il a oublié sa montre, je vais être obligé de le revoir. Sauf que ma copine fréquentait son pote à qui j’ai lâchement demandé de remettre la montre…Oui, je sais ce n’est pas très mature mais je n’avais vraiment pas envie de le revoir.
Ayant compris le message, il me proposa que l’on reste ami. Ce que j’ai bien évidemment accepté : amis mais à longue distance, d’ailleurs on ne s’est plus jamais revu.
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