vendredi 21 novembre 2008
UN REMAKE DE GAZON MAUDIT OU LE SERIAL FUCKER
Un samedi soir parmi tant d’autres, avec mes copines nous choisissons comme décor Fontainebleau pour commencer la soirée. Notre choix se porte sur l’Asphalte, petit pub à l’entrée de la ville. L’ambiance y est : le pub est plein à craqué et la musique house à fond. Bref, l’endroit idéal pour boire un verre avant d’aller en boite. Mon téléphone sonnant, la musique m’oblige à sortir pour répondre. Pendant ma brève conversation, un mec m’aborde, je lui fais comprendre que je suis au téléphone et qu’il doit patienter pour que je lui réponde. Mais il insiste : « Ohé, t’es mignon mais ta mère ne t’a pas appris la politesse ?! ». Apparemment, non puisque rien ne l’arrête ! Ok, je t’écoute. Mon numéro ? Désolé mais non ! Il insiste et insiste encore. Ne dit on pas que l’acharnement paie toujours ? Et puis c’est vrai qu’il est vraiment très mignon ; tout à fait mon style. Eh oui j’ai cédé. Il faut dire que je n’ai jamais pu résister devant un mec tout droit sorti d’un magasine de mode !
Quelques jours plus tard alors que j’avais totalement oublié cette brève rencontre, le bel impoli me téléphone : « qui ça ?...ah oui ! ». Il voulait que l’on aille boire un verre histoire que cette fois ci nous fassions plus ample connaissance… le soir même. Il me prend pour qui celui là pour me donner rendez vous à la dernière minute ? Une désespérée ? J’ai une vie moi aussi. Bon j’avoue ce soir là je n’avais rien de prévu, mais ce n’est pas une raison !! Déterminée à ne pas quitter mes charentaises mais aussi à me faire désirée, j’ai repoussé sa proposition à plus tard. Quant à lui, il était déterminé à arriver à ses fins… C’est donc dans le pub où il m’avait abordé si maladroitement que nous sommes allés boire un verre la semaine suivante. Notre entrevue publique est rapidement devenue privée. Il habitait juste en face et il voulait explorer la profondeur de…de quoi déjà ? Ah oui, de mon cerveau. Hum je n’en suis pas certaine mais bref, allons y ! L’appart est plutôt sympa, un duplex qu’il partageait avec une « bonne amie » selon ses mots (mouais, c’est ça). Il me prend vraiment pour une idiote celui là mais je continue de la jouer naïve, c’est tellement amusant. Comment les mecs peuvent ils penser que l’on puisse croire leur baratin ?! S’ils passaient un peu plus de temps à nous écouter plutôt que de nous mater le cul, ils s’en rendraient compte mais bon on ne refera pas la nature humaine, et puis heureusement il existe des exceptions… Attention, quand je dis « exceptions » je l’entends dans le sens où il existe des mecs qui sont capables de faire les deux en même temps ! Bref, ce soir là s’est limité au flirt. Bon ok, au flirt poussé mais flirt quand même.
Alors que je me disais que la seule chose qu’il l’intéressait chez moi était de m’ajouter à son tableau de chasse, il me proposa deux jours plus tard que l’on se retrouve à la terrasse d’un café pendant sa pause déjeuner. Je suis peut être mauvaise langue en fait… Nous voilà autour d’un café, à discuter de tout et de rien. Il me parle de son travail, il est agent immobilier, et blablabla et blablabla. Une heure plus tard, sous le prétexte de me montrer un appartement qu’il avait vendu le matin même (il me prend encore pour une idiote !), on se retrouve entre ces quatre murs… C’est plutôt excitant ! De rapides étreintes contre un mur ont suivi. Sur le chemin du retour, je suis prise d’un fou rire. Je lui explique qu’il me fait penser à Alain Chabat dans le film Gazon Maudit : un agent immobilier qui emmène ses maîtresses dans les maisons qu’il est sensé vendre. Il rit aussi. Nous continuons de discuter sur le chemin du retour qui le ramène lui à son travail et moi à mes cours.
Par la suite, on n’a fait que se croiser dans des soirées… Ne me demandez pas pourquoi mais j’avais bêtement pensée que l’on aurait pu partager un peu plus qu’un lit ou un appartement comme terrain de jeux et que notre rencontre aurait pu évoluer vers autre chose d’un peu moins physique, mais c’est là où nous les filles pouvons parfois être idiotes : bien que nous savons qu’un mec n’est pas fait pour nous, on se dit que peut être que pour nous il changera. Morale de l’histoire : un serial fucker restera toujours un serial fucker donc… Next !
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